TOUTES LES NOUVELLES


Avec le son, c'est mieux smile

En ce mois de décembre 2022, le lycée Pape Clément

a organisé une collecte de jouets et vêtements au

profit de notre Comité.

Mais quelle surprise nous attendait !

Plus de 10m3 de dons auxquels ont participé professeurs

et tous les élèves de l'établissement.

Un grand merci à toutes et à tous de la part des bénévoles

ainsi que des bénéficiaires du Secours Populaire.

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Pour que Noël reste Noël pour tous.

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Aide à un orphelinat au Sénégal - le 01/12/2022 15:20

Grâce à la participation financière de notre Comité ainsi que des dons de vêtements, notre amie Yvette a pu venir en aide à un orphelinat dans la ville d’N’Bour au Sénégal. Le Secours Populaire ne connait pas de frontière.

Orphelinat.jpg Lettre de remerciement SPP.jpg


Dans le cadre de la "Journée mondiale du refus de la misère", notre comité a organisé une collecte alimentaire au centre E.Leclerc de Pessac le samedi 15 octobre 2022 de 09h00 à 18h00.


Un grand merci  aux Pessacaises et aux Pessacais qui ont été une fois de plus très généreux même en cette période difficile.


Merci également aux bénévoles qui ont donné de leur temps pour que cette collecte soit une réussite.


Une collecte de produits d'hygiène en notre faveur a été organisée au collège Fontaines de Monjous de Gradignan

Ce projet a été proposé par le Conseil de Vie Collégienne dont l'instance a réuni Parents, élèves enseignants et Vie Scolaire.

L'ensemble des classes du collège a été concernée par ce projet.

Chaque période, entre deux vacances, est l'occasion pour cet établissement de mener ce type d'actions citoyenne.

Les bénévoles du Secours Populaire les remercient chaleureusement.

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Campagne de Noël - le 17/01/2022 17:07

Notre comité du Secours Populaire de Pessac - Cestas - Canéjan

remercie pour leur générosité en cette fin d'année 2021 :

La société GXO logistiques de Cestas
La société Triaxe Audiovisuel de Pessac
La société Qualiconsult de Pessac
La société SGS de Cestas
La société HAGER de Pessac
L'Association Sportive et Culturelle de Pessac Alouette
La société Orange de Pessac
Le lycée Pape Clément de Pessac
Le collège Noës de Pessac


Collecte de jouets - le 14/12/2021 20:57

Un grand merci aux employés de l'entreprise GXO logistics de Cestas pour leur collecte de jouets.

Un geste généreux pour que Noël reste Noël pour tous.

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Noël de la Solidarité - le 08/12/2021 21:01

Cette année, nous avons pu organiser le Noël de la Solidarité avec la participation habituelle du Secours Catholique, Saint-Vincent de Paul et les Restos du Coeur.

Malheureusement, pas de goûter cette fois, consignes sanitaires obligent ! mais tout de même un beau spectacle et beaucoup de jouets à offrir pour un Noël encore plus beau.

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Jocelyne clown.jpg


Don de jouets de la Société Hager - le 06/12/2021 10:14

Un grand merci à la Société HAGER pour leur don de jouets en cette période de Noël.

Société HAGER Enora Park,198 Av. du Haut Lévèque, 33600 Pessac

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Défilé de mode à Canéjan - le 20/11/2021 11:00

Défilé de mode présenté par notre Association à l'occasion du Grand Marché de l'E.S.S.

Merci à la Mairie de Canéjan pour nous avoir prêté la magnifique salle de la Bergerie du Courneau.

Un grand merci à Christian d'avoir organisé ce défilé et aux bénévoles féminines pour leur prestation.

Défilé ESS 2021.jpg


Je suis une petite fille... - le 13/02/2021 20:24

Mon âge est celui de la date d’aujourd’hui, 11 février. Février, ce temps où le froid humide accueille quand même la beauté des mimosas. Quand vient l’aurore, c’est la promesse, les prémisses du nouveau jour. Mais cette aurore sera un crépuscule. Une victoire du brouillard sur mon rire. Il fait nuit noire, je cherche la lumière dans le regard de Maman mais j’y vois la peur. Les neuf bus nous attendent et les gendarmes et les huissiers.

On le savait déjà, beaucoup sont déjà partis. Nous sommes restés. Pas de trêve hivernale, pas de rêve printanier. Nous sommes des hors-la-loi. Nous sommes des hors-sol. Dès dehors. nos affaires jetées dans les valises. Elles sont lourdes de notre vie. Lourdes de nos errances. Lourdes mais sans miracle. On nous a cueillis comme on arrache des fleurs qui commençaient à prendre racine. Les mauvaises herbes. Je me sentais jonquille. Nous sommes étrangers. On ne gênait personne. On ne prenait le travail de personne. Notre patrie, c’est l’exil. Brutalité ordinaire. Maman a envie de vomir mais elle tient ma main. Il y a les pleurs, le silence, une centaine d’enfants qu’on condamne au bitume. Nous ne sommes pas d’ici. Il ne fallait pas être étrangers. Tant pis pour nous. Je n’ai rien choisi. Les 300 visages expulsés non plus. Une expulsion d’êtres humains qui n’ont pas les bons papiers, pas la bonne trajectoire. Il y a les malades, les faibles, les résignés - tous enchaînés au fardeau de la désespérance. Dans ce mot, il y a errance. Ils jettent nos peluches dans les containers, ils balancent notre enfance à la poubelle, pas de place pour notre douceur, notre tendresse. Nous sommes des migrants. Les oiseaux migrateurs vont de nid en nid, il faut de la force pour affronter les vents contraires. Ce que crie l’aube en silence ce matin c’est que cette zone libre n’est plus notre grande maison. Nous sommes prisonniers de notre destinée. Et de l’horreur rendue normale par les gens dans les bureaux, nos bourreaux.

A peine la dernière famille partie, les pelleteuses déchirent nos refuges, défoncent nos souvenirs, dénoncent notre présence, démolissent nos jours heureux. Ma peluche m’appelle au milieu des épluchures, des ordures. La cruauté nous dégueule dessus dans cette nuit sans fin. Les oiseaux chantent quand même, je les écoute pour ne pas entendre les bus, les gendarmes et les pleurs des peluches qu’on jette. Si on pleure tous, c’est notre tristesse, notre colère et les gaz lacrymogènes. On n’a plus que nos yeux pour pleurer. Mais mon école m’attendra. Ils ne savent pas qu’on m’a chassée comme tant d’autres. Mes copines vont se demander où je suis. Elles sont bien nées mes copines, l’une voit ses grands-parents, l’autre a autant de poupées qu’on compte de jours dans l’année, l’autre a eu un petit chien. Moi, j’ai le chant des oiseaux pour ne pas entendre la nausée de ma mère et pour oublier que mes yeux piquent. En pleine pandémie, en plein hiver, j’ai peur de ne pas entendre le mimosa fleurir. Ils vont attendre Maman à son travail demain.« Dégage tu n’es pas née ici » sont les mots que me chuchote la bruine. Mais comment on fait pour décider ça? Choisir son destin, avoir des poupées, un chien et une maison dans laquelle on joue aux cartes et on rit en dansant? Ma maison, c’est ma valise ce matin. Je me sens déracinée, j’aurais voulu être comme le mimosa, fleurir malgré l’hiver, malgré le froid, malgré la cruauté du brouillard et des hommes. Saba, l’adolescente géorgienne, elle est en section théâtre au lycée, elle n’a pas voulu partir. Et puis il y a la situation médicale de sa mère. Il y a tous ces inconnus venus pour nous défendre, gazés, ignorés. Il y a cette femme châtain qui me sourit, je sais que le mimosa fleurit déjà dans sa fraternité. Je suis une petite humaine de 11 ans et quand je regarde mon visage dans la flaque de pluie, je me sens sans nationalité. J’ai juste des yeux verts et froid aux mains. Ils ont fermé la porte de la cathédrale pour ne pas qu’on puisse trouver un refuge. Lourdes mais sans miracle. Ma seule religion, c’est l’amour de mon prochain. Dans prochain, il y a proche, surtout dans cette époque de toutes les distanciations. Ils nous tiennent à distance. Ils nous imposent des gestes barrières. Des murs, des séparations. Mais moi, j’aime les autres. Surtout ceux qui ont froid aux mains, qui ont la nausée, qui cherchent leur peluche.

J’avais dit à Maman que je travaillais bien à l’école pour lui acheter une maison et on mettrait des branches de mimosa dans un vase ou un vrai dans le jardin. C’est foutu. J’imagine que nous sommes des héros avec des capes dorées. Ce sont juste des couvertures de survie. Regardez nous, nous portons l’espoir du mimosa doré dans votre hiver cruel et inhumain. Dans la flaque d’eau, je me vois avec ma couverture de survie, je me promets de survivre. Princesse habillée d’or mais sans château et sans le sou. La rue est mon enfer, il est grand et trop froid. Chacun repartira boire un thé chaud dans son canapé avec coussins, mais nous, étrangers expulsés, on nous arrache notre petit coin de ciel bleu, on nous veut ailleurs. Notre force est dans notre dignité. C’est ce que le silence de Papa me dit. Je dessine sur l’horizon et sur les grandes vitres du bus le visage des inconnus qui m’ont souri avec des larmes dans leurs yeux. Sous nos masques, nous respirons moins bien, nous ne parlons pas. Quand j’ai envie de pleurer, je me passe en boucle le chant des oiseaux de ce matin du 11 février. J’aurais voulu serrer ma peluche contre moi pour essayer de dormir. Le chemin va être si long. J’ai déjà le mal des transports, la même nausée que Maman. C’est un rayon de soleil au milieu de la bruine qui me servira de réconfort.

Je ferme les yeux car je ne sais pas où nous allons.

Enciel


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